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Décriminaliser la nature

Depuis le début de mes pérégrinations dans le domaine psychédélique, les choses ont bien évolué.



Substances qualifiées de stupéfiants il y a quelques années encore, il se pourrait qu’à la faveur de la reprise d’essais cliniques en France, les psychédéliques finissent un jour par être requalifiés en médecine par les instances scientifiques, médicales et politiques françaises, à l’instar des pays où c’est déjà le cas.


Une progression significative vers un mieux-être à destination d’une population souvent en proie à des afflictions existentielles telles que l’anxiété, la dépression, l’addiction et la perte de sens : rappelons qu’en France, on estime à 25% la part de la population qui a recours aux antidépresseurs.


Une progression qui marque un regain d’intérêt évident pour ces substance, une progression qui évidemment m’enthousiasme puisque j’ai pu observer autant qu’éprouver leur portée thérapeutique lorsque l’on y fait appel avec sérieux et respect. 


Pour autant, c’est ce même sérieux et ce même respect qui m’invitent à croire que ces outils ne sauraient souffrir d’une telle réduction.


Reprenons les choses depuis leur base. Connaissez vous l’origine du mot « psychédélique » ?


Psyché : âme

Dēlóô : qui révèle


Le problème majeur des personnes qui ont éprouvé ces outils dans toute leur subtilité, c’est souvent cette difficulté à en parler sans en faire des tartines, alors une fois n'est pas coutume, allons droit au but :


Les champignons, les plantes et les molécules qualifiées de psychédéliques ont pour action de mettre en sommeil les instances contrôlantes, limitantes et inhibitrices de l’individu qui en fait l’usage, lui permettant ainsi de révéler ce qui se dissimule au-delà du rapport ordinaire qu’il entretient au monde :


Son âme. 

Sa conscience. 

Son essence

Sa dimension spirituelle.

Sa connexion à plus grand que soi,

Son rôle dans ce monde.


Employez le terme qui vous siéra le mieux car, de toute façon, le plus élaboré des vocabulaires se voit systématiquement transcendé par la portée de l’expérience dont nous parlons ici.


Parce que oui, c’est bien de transcendance dont il s’agit : transcendance de nos représentations ordinaires, transcendance de nos cadres référentiels, depuis les plus intimes jusqu’aux plus institutionnels, au profit de ce qui nous anime dans notre for intérieur.


Si, au regard de cette synthèse, vous n'arrivez toujours pas à faire la différence entre un psychédélique et un spasfon, permettez moi d'être plus clair.


Il s’agit, ni plus ni moins, d’une substance permettant d'accéder à expérience sacrée.


Une expérience profondément transformatrice lorsqu’on l’éprouve dans sa chair, mais qui peine à s’inscrire dans le domaine public et dont je suis certain qu’il ne manquera pas de faire hausser un sourcil ou deux à ceux qui la découvriront ici. Pourtant, soyez en certains,


Ainsi que l’ont reconnu certaines communautés et quelques pays, ces outils permettant l’accès à cette transcendance sont des trésors de la nature.


Et devinez quoi ?


À l’image d’une nature que nous cherchons à circonscrire aux paramètres qui nous arrangent.


Ces trésors sont interdits.


Chacun ira de sa propre explication pour justifier une telle prohibition : la mienne consiste à croire que dans cette période d’incertitude face aux enjeux sociaux, économiques, énergétiques et environnementaux se profilant dans un avenir proche, notre structure sociale entre en résistance face à au changement de paradigme induit par la prise de connaissance du potentiel de ces outils.


Comme d’autres, cela fait des années que je m’attelle à apporter de la connaissance, de l’information et des perspectives au sujet de ces outils et aujourd’hui, je m’associe à Guillaume Durand, Stéphan Schillinger, Marie-Odile Riffard, Loïc Ternisien, Olivier Chambon, Zoé Hababou, Ludovic Mattern et Baptiste François afin de fonder l’antenne française de Decriminalize Nature.




Decriminalize Nature est à l’origine un organisme américain dont l’intention est d’ouvrir le champ à la reconnaissance des savoirs ancestraux en matière de psychédéliques et d’enthéogènes pour permettre à chacun d’accéder à ce qui me semble être un droit inaliénable :


Le droit d’explorer sa conscience, 


En toute liberté, et en toute responsabilité,

Et d’ainsi, restituer ce lien à son essence et par extension, au vivant en général.


Pour prendre connaissance de cette association, c’est par ici :



J’espère que vous serez nombreux à nous rejoindre.

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